samedi 23 août 2014
Hollande, "c'est pire" que Sarkozy
Jean-Luc Mélenchon a déclaré samedi à Grenoble que François Hollande était "pire" que son prédécesseur Nicolas Sarkozy et que son gouvernement était en train de "ruiner" la France et "d'étrangler ceux qui ne peuvent pas se défendre".
"Monsieur Hollande, c'est pire que monsieur Sarkozy", a lancé au cours d'une conférence de presse M. Mélenchon, qui a quitté vendredi la coprésidence du Parti de gauche (PG).
"Parce que monsieur Sarkozy, c'était la retraite à 62 ans, monsieur Hollande, c'est la retraite à 66 ans. Monsieur Sarkozy et monsieur Fillon ont donné 35 milliards (d'euros) au patronat en deux plans d'austérité. Quand on fait le total des concessions qu'a fait ce gouvernement, c'est 90 milliards", a-t-il développé.
L'ancien candidat à la présidentielle a affirmé qu'il était hors de question qu'il se "rassemble" avec "des gens qui sont en train de ruiner le pays et d'étrangler ceux qui ne peuvent pas se défendre".
Il n'a pas été plus tendre avec les députés frondeurs du PS, qu'il accuse de manquer de courage. "Ils confondent l'Assemblée nationale avec le congrès du PS (...) Je leur dis: " Assumez! Pourquoi vous contentez-vous de couiner? Si vous n'êtes pas d'accord avec le budget votez contre"", leur a-t-il intimé.
Appelant de ses v?ux un "grand mouvement populaire", il a affirmé qu'il ?uvrerait à la construction d'un "collectif avec des gens qui ne travaillent pas ensemble", en faveur de la VIe République.
"C'est la règle du jeu qu'il faut changer. Il faut que les Français aillent au bout de leur dégoût, de leur rejet de la caste qui dirige", a estimé M. Mélenchon.
Il s'est notamment dit prêt à travailler avec les écologistes qui partagent son analyse. "Mme Duflot, elle a enlevé la muselière, je la félicite. Il lui a fallu deux ans de plus qu'à nous pour comprendre de quoi il retournait", a-t-il pointé.
Son départ et celui de Martine Billard de la coprésidence du PG a été avalisé vendredi soir par le bureau national du parti. Le PG sera désormais dirigé par un secrétariat national d'une vingtaine de membres, avec à sa tête Eric Coquerel, coordinateur politique.
M. Mélenchon doit prononcer dimanche matin le discours de clôture du "Remue-méninges", l'université d'été du PG.
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