mercredi 4 mars 2015

Boulanger qui travaille trop : NKM lance une pétition

Plusieurs voix politiques se sont élevées pour prendre sa Nike Tn Pas Cher défense mais cette fois, Stéphane Cazenave, le boulanger landais qui veut pouvoir ouvrir sa boutique 7 jours sur 7, reçoit un soutien encore plus concret.
Une pétition en ligne
Nathalie Kosciusko-Morizet, vice-présidente de l’UMP, annonce avoir mis en ligne une pétition pour le soutenir, sur la plateforme en ligne Change.org.


Intitulé "Laissez Stéphane Cazenave travailler", le texte est une charge en règle contre la décision de l’inspection du travail :"Cette injonction de fermeture administrative apparaît non seulement injuste au regard de sa volonté de travailler mais également en total décalage avec les attentes des Français qui croient en la valeur travail, à la récompense de l'effort et à l'emploi local".
Selon NKM, le boulanger s’est dit "très heureux" de cette démarche.
Un rythme qui n'impacterait pas les salariés
L'histoire débute dans les Landes, à Saint-Paul-lès-Dax, il y a trois ans. Stéphane Cazenave y installe sa boulangerie qu’il décide d’ouvrir tous les jours de la semaine. Si l’artisan y est effectivement présent sept jours sur sept, ses salariés, eux, profitent bien de leurs deux jours de repos hebdomadaire réglementaires.
Contraint de fermer un jour par semaine
Or, un arrêté préfectoral datant de 1999 impose un jour de fermeture par semaine aux boulangeries. L'artisan a donc été mis en demeure par l'Inspection du Travail avec risque de saisie du Tribunal administratif. Et il a finalement été contraint, début février de fermer sa boutique une fois par semaine.
"Cela représente une perte sèche de 250.000 euros de chiffre d'affaires par an, je vais devoir licencier un ou deux salariés", regrette Stéphane Cazenave.
La boulangerie landaise de <span style=font-size: 10.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-theme-font: minor-latin; color: black; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: EN-US; mso-bidi-language: AR-SA;>St&eacute;phane Cazenave </span>
"Qu'on laisse travailler ceux qui ont envie de travailler"
Déjà mercredi 11 février, plusieurs personnalités politiques lui avaient apporté leur soutien. L'ancien Premier ministre, l'UMP François Fillon a ainsi rapidement apporté "tout son soutien" à l'artisan. "Que le travail puisse dans notre pays être considéré comme un délit et la passion d'un artisan ainsi bridée doit nous alerter sur l'absurdité de notre système", écrit-il sur son blog.

Le président du Modem François Tn Nike Bayrou enchaînait dans une matinale mercredi : qu'"on laisse travailler ceux qui ont envie de travailler". Face aux artisans et commerçants, "il y a très souvent des abus de cet ordre", selon l'ancien candidat à l'Élysée. "On a l'impression que la volonté de créer, de faire naître des emplois nouveaux est mal vue en France, et sanctionnée".
Un équilibre à trouver

De son côté, le ministre de l'Agriculture et porte-parole du gouvernement a dénoncé l'"utilisation politicienne" de cette affaire. "Je rappelle qu'il s'agit d'un arrêté de 1999 et qu'à l'époque, ces arrêtés sont pris après négociation, discussion avec les professionnels, donc de la boulangerie, pour trouver des accords nécessaires et les équilibres nécessaires", a expliqué Stéphane Le Foll, lors du compte-rendu du Conseil des ministres.
"Il faut qu'on soit capables - et c'est tout le débat de la loi Macron, de la simplification qui est en cours aussi - de permettre les adaptations et ouvrir surtout des champs de discussion et de négociation qui soient clairs pour tout le monde", at-il poursuivi.
Les boulangers attachés à leur jour chômé
Perdus au milieu des joutes politiques, les boulangers ont tenté eux aussi de se faire entendre, réitérant leur attachement au jour chômé dans leur profession. "Nous sommes attachés à ces arrêtés préfectoraux" qui déterminent les jours de fermeture des boulangeries, "ce n'est pas pour empêcher les gens de travailler mais c'est pour trouver des équilibres, promouvoir la qualité des produits", a réagi auprès de l'AFP Jean-Pierre Crouzet, président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie.
"Il y a bien longtemps que les boulangers travaillent le week-end" et il faut "des règles équitables", fait-il valoir. Nike Tn Car pour lui, si toutes les boulangeries étaient ouvertes 7 jours sur 7, il n'y aurait pas pour autant plus de demandes. Il faut donc se partager le marché. De plus, ces jours de fermeture stimulent la concurrence, en permettant à un client de tester une autre boulangerie une fois par semaine, explique-t-il.

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