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Pas Cher Jean-Luc Moindrot avait fui son domicile de Nancy en juin dernier avant d'être interpellé, trois semaines plus tard, à la frontière espagnole.
Briser un bracelet électronique alors qu'on n'est plus en détention mais simplement sous «surveillance judiciaire», n'est pas une évasion: la cour d'appel de Nancy a tranché en ce sens mercredi en relaxant un violeur multirécidiviste. Jean-Luc Moindrot, 48 ans, avait été condamné en première instance à 18 mois de prison pour avoir fui début juin son domicile de Nancy avant d'être interpellé trois semaines plus tard à la frontière espagnole. Mais lors de son deuxième procès, le 4 mars dernier, l'avocat général avait requis la relaxe. Car si le bracelet électronique peut permettre à certains détenus de bénéficier d'aménagements de peine, Jean-Luc Moindrot, lui, avait déjà purgé la sienne lorsqu'il s'est vu placer sous surveillance judiciaire, TN Pas
Cher compte tenu de son caractère dangereux de violeur en série.
Il voulait voir la mer
Le quadragénaire avait en effet été condamné en 1991 à Orléans à 9 ans d'emprisonnement pour un viol, puis en 2001 à Auxerre à 20 ans de réclusion, dont 13 ans de sûreté, pour trois nouveaux viols. «Avec les réductions et les remises de peine, il arrivait en fin de peine le 3 décembre 2013», avait expliqué le procureur Thomas Pison en juin. Moindrot avait alors été placé sous surveillance judiciaire avec bracelet électronique pendant quarante-cinq mois, «soit exactement ce qu'il avait obtenu en réductions et remises lors de sa détention». La surveillance s'accompagnait d'injections pour contrôler sa libido, ainsi que d'un suivi socio-judiciaire et psychiatrique soutenu, «qu'il avait observé sans difficultés depuis décembre 2013», Tn
Requin avait précisé le procureur. Jean-Luc Moindrot ne pouvait sortir de son domicile que quatre heures par jour, afin de trouver un emploi, qu'il venait.
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