TN Pas Cher Le bureau politique de l'UMP a adopté mardi à la quasi-unanimité son nouveau nom, «les Républicains», ainsi que les nouveaux statuts du parti. De quoi déclencher la colère d'un groupe d'avocats, qui a appelé le gouvernement à «agir contre l'accaparement» du terme.
«Républicains»: non au hold-up sémantique de Nicolas Sarkozy Par Christophe Lèguevaques, Emmanuel Vinteuil, Pierre-Yves Schanen et Joël Heirman
Sur les 51 membres présents, une abstention a été décomptée, en la personne du député-maire UMP du Havre, Edouard Philippe, un proche d'Alain Juppé. Les militants de l'UMP seront consultés sur le nouveau nom et les statuts notamment, par voie électronique les 28 et 29 mai avant le congrès du 30 mai à la Halle de la Villette, à Paris. Le vote du bureau politique est consultatif.
Tn Requin Après la réunion, la numéro deux de l'UMP, Nathalie Kosciusco-Morizet, s'est félicitée des décisions du bureau politique (BP), une réunion qualifiée de «dense». Les statuts ont été adoptés avec des amendements «largement techniques», a indiqué NKM sans entrer dans le détail. «Ce sont désormais les principes de rénovation de notre famille politique, a-t-elle ajouté. Ces statuts font meilleure place aux adhérents». A ses côtés, Laurent Wauquiez, secrétaire général de l'UMP, a salué «la validation du pari» de Nicolas Sarkozy, sur «le renouvellement profond de nos pratiques politiques. Cette démarche proposée par Nicolas a fait l'objet d'un très large rassemblement. C'est le retour de l'esprit collectif dans notre famille».
NKM a précisé que la «liste unique» d'un bureau politique renouvelé fera l'objet d'un débat et d'une validation lors d'un bureau politique le 19 mai prochain. Laurent Wauquiez a aussi évoqué la date de «janvier prochain» pour la validation «de la totalité de nos instances» par les adhérents, après les élections régionales.
«LES RÉPUBLICAINS, CE SONT TOUS LES FRANÇAIS»
Un groupe d'avocats est monté au créneau contre l'adoption du nom les Républicains. «Nous en appelons à la garde des Sceaux Christiane Taubira, il lui appartient de le faire en tant que représentant de l'intérêt collectif et le ministère public a un intérêt à agir contre cet accaparement», a déclaré lors d'une conférence de presse Me Christophe Léguevaques, indiquant agir à la demande d'un groupe d'une cinquantaine de demandeurs, dont il a cité les quatre premiers : l'ancien résistant Rémy Dreyfus, l'ancien diplomate François Scheer et les anciens ministres socialistes Christian Sautter et Jean-Louis Bianco. Si le gouvernement n'entreprend aucune mesure d'ici «une quinzaine de jours», Me Léguevaques et trois confrères, Mathieu Boissavy, Joseph Breham et Vincent Fillola, ont indiqué prévoir d'«introduire un certain nombre d'actions juridiques» contre le dépôt de la marque les Républicains à l'Institut national de la propriété industrielle (Inpi) en novembre dernier.
«Il est clair pour nous comme pour les requérants qu'il ne s'agit pas d'un combat de la gauche contre la droite», a ajouté l'avocat, en estimant que «le problème est de déposer les Républicains tout court. Ce serait le parti républicain, les républicains indépendants ou le rassemblements des républicains, il n'y aurait aucun problème. Mais là, aujourd'hui les républicains, ce sont tous les Français, si on se dit républicain on ne peut pas connaître vos opinions politiques, et là ça voudra dire qu'on est de droite».
Nike Air Max Les avocats n'ont pas explicité quelles actions ils pourraient entreprendre, tout en indiquant par exemple que le dépôt de marques génériques (type «lessive») est interdit et que «les républicains est un nom commun». Une pétition en ligne a recueilli selon Me Léguevaques quelque 5 000 signatures, et il est également possible de se joindre sur le site à la future action judiciaire, moyennant une participation financière destinée à «assurer le sérieux» de la démarche.
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